J'étais
Une ombre, un fantôme,
Âme solitaire perdue dans la nuit des sentiments,
Un aigle, royal et libre, le monde était mien.
Mais quelque chose manquait à cet apparent paradis.
Indéfinissable, insaisissable, un vent de vie.

J'étais
Aveugle, j'avançais, me cognais
Enfermée dans la prison de mon âme,
Enfermée dans le ciel, évoluant parmi les nuages,
C'était mon monde et ma cage. Et puis.

J'ai vu
Une silhouette, imprécise, s'approcher
Comme un enfant essayant d'apprivoiser un chat.
Il y avait comme un écho, une vibration.
Tu étais là. Différent. Des autres. De moi.

J'ai brûlé
Mes ailes, offert mon âme
Perdu mon royaume pour errer à deux sur les terres.
A deux mais un, nous étions un, je était devenu nous.
Nous construisions notre royaume, celui de notre confiance.

J'ai cru
Que nos différences se complétaient,
Que ce n'était pas qu'un rêve éveillé
Qu'on pouvait toucher les étoiles
Mais la désillusion nous a rattrapé.

J'ai entendu
Tes mots, sortir une vérité, vite regrettée,
Vite imprimée  sur mon âme sans retour possible
Ce n'était pas toi, ni moi, mais nous qui nous étions perdus
Dans nos rêves.

Je suis
A nouveau une ombre, un fantôme,
Âme solitaire perdue dans la nuit des sentiments,
Un aigle, royal et libre, le monde est mien.
Mais quelque chose manque à cet apparent paradis.
Un sens, une essence, une personne, l'Amour.

Il reste
Les rêves qui s'échouent sur le rivage acéré de la réalité
Les souvenirs que l'on garde précieusement
Les amis qui seront toujours là  quoi qu'il arrive
L'espoir.